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Justice méditerranéenne

De Antoine Vétro, aux éditions TDP, 2020


Antoine Vétro, un écrivain, gruissanais de cœur et d’âme sicilienne. Son roman transpire de ses deux héritages et de cette passion pour ces terres de caractère. Bien sûr, dans notre imaginaire collectif, la Sicile est la mère de la Mafia, des vengeances familiales, des tueurs sans états d’âme, l’auteur en donne aussi une vision plus romantique. Celle du tueur froid repenti, celle des amours impossibles et du désir de justice….


Calogero Mirabella est un véritable flingueur de la Cosa Nostra, sans pitié, il a assassiné, sur ordre de nombreux êtres humains et jamais raté sa cible. Pourtant, un jour, face aux yeux incrédules d’une enfant, il décide de raccrocher. Mais on ne quitte pas la Mafia sans devenir soi-même débiteur de sa propre vie. L’amour qu’il porte à Margot, jeune retraitée vivant dans le Narbonnais, va l’aider dans son désir de repentance.


Dans ce 5ème roman, Antoine Vétro réussit le tour de force de nous faire apprécier un tueur, c’est assurément, de sa part, très déloyal mais c’est la force du romancier. Comment faire de la vraie vie, des endroits que l’on connait, des faits les plus cruels une réalité parallèle que nous percevons différemment. Pour connaitre Gruissan, ses décors atypiques s’imposent au romancier, ils offrent mille et une possibilités à l’imagination. Merci Antoine, puisque j’ai le plaisir de le connaitre.

Début du roman « Vous souvenez-vous, cher don Rosario ? Vous souvenez-vous de ma première fois ? »


Extrait « Au fond, père Rosario, lorsque j’étais un tueur de Cosa Nostra la vie était plus simple : je poursuivais ma vengeance sans fin, sans femmes, sans amours, sans nuances, sans jamais craindre de louper ma cible, la crosse de mon vieux Beretta-92FS bien en main, le doigt sur la gâchette pressée au moment précis, ni la seconde d’avant ni la seconde d’après, puis je fonçais revêtir mon déguisement d’honorable guide touristique au-dessus de tout soupçon. »

Domaine de la Pierre Droite, à Gruissan


Extrait « Et avant de revenir dans leurs maisons où il est si bon, les soirs d’hiver, de retrouver les livres que l’on aime, quelques humains éveillés s’attardent sur des chemins de traverse, là où, si dans cette nuit silencieuse l’on prête l’oreille, on peut entendre la plume d’un poète murmurer à la feuille ses émotions du jour. »

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