L'eau dort - 2
De Glen Cook, aux éditions L'Atalante, 1999
Roupille est désormais l’annaliste de la Compagnie noire. On arrive à la croisée des chemins, ce qu’il reste de la Compagnie va-t-il survivre et retrouver sa splendeur d’antan ou terminer sa glorieuse épopée avec la mort de ses derniers représentants. Difficile de se représenter la saga depuis ses débuts, certains tomes sont plus ou moins marquants que les autres. Avec celui-ci l’action reprend au plus grand bonheur du lecteur.
La Compagnie noire cherche à retrouver Madame, Toubib et Murgen prisonniers du pays des ombres depuis une quinzaine d’années. Or, pour rejoindre la plaine et délivrer les captifs, il faut une clé magique capable d’ouvrir la Porte des Ombres. L’affaire semble difficile mais envisageable si ce n’est que Volesprit et Mogaba ne laisseront pas si facilement la Compagnie franchir la porte.
L’eau dort tome 2 m’a redonné l’envie de continuer la saga. En effet, je commençais à subir une certaine lassitude à la lecture des annales de la Compagnie Noire et je sens que désormais le dénouement est proche dans le combat contre Volesprit. C’est du moins ce que j’espère. Tous les acteurs sont en place pour offrir une dernière représentation détonante. Je vais partir en quête des Soldats de pierre, version éditions L’Atalante.
Début du livre « Le bébé pleurait encore, enfoui dans le giron de sa mère, mais il ne cherchait à la téter. Le bruit agaçait tout le monde. Si l’on avait voulu nous faire des misères, on nous aurait pistés sans mal. Sans doute n’aurions-nous entendu personne approcher en catimini, entre les pleurs et les clapotis de la bruine glacée s’abattant de rameau en rameau sur les arbres imbibés. »
Extrait « Nul être humain n’est capable de sauter si haut. Néanmoins, Volesprit réussit à décoller les pieds du sol de plus de trois mètres, un poil de cul avant que la boule de feu ne fendit l’air là où elle se trouvait l’instant d’avant. J’aurais mieux fait de fermer ma grande gueule. Jubiler vous fiches dedans à chaque fois. On ne compte plus les récits ni les sagas dont le héros doit sa survie aux stupides vantardises triomphalistes de son geôlier, qui s’entête à retarder d’autant son exécution. »
Extrait « J’étais en proie à une crise de conscience aussi troublante que celles dont ma foi tombait parfois victime. J’aime les livres. Je crois en la chose écrite. En règle générale, je suis contre l’idée de détruire des livres au seul motif de leur contenu détestable. Mais ceux-là recelaient les sinistres et secrètes recettes de la fin du monde. De la fin de plusieurs mondes, en réalité, car, si l’Année des Crânes se soldait effectivement par l’holocauste du mien, tous ceux qui reliaient la plaine scintillante suivraient dans la foulée. »
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