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📙 La probabilité mathématique du bonheur

De Maxence Fermine, aux éditions Michel Lafon, 2019

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C’est avec beaucoup d’envie que j’ai abordé ce roman de Maxence Fermine, un auteur dont j’ai dévoré une bonne partie de sa bibliographie. Pourtant, la première partie de roman fut banale pour ne pas dire assez décevante, et puis enfin, après une centaine de pages, j’ai retrouvé cet écrivain qui m’avait tant enthousiasmé, un texte fort d’émotions littéraires. Les pages se sont embellies, ont pris de la consistance, de la matière jusqu’au point où la fin est arrivée bien trop vite.


A l’aube de ses 40 ans, Noah, célibataire, a un travail intéressant, un salaire convenable, une maison confortable et de bons amis. Pourtant, à la suite d’une remarque d’une de ses collègues de travail, il a l’impression de passer à côté de sa vie. Soudain obsédé par la quête du bonheur, il va faire des recherches sur internet, écouter les conseils de son entourage et multiplier les expériences plus ou moins concluantes jusqu’à faire une rencontre qui va bouleverser toutes ses certitudes.


Le bonheur est un cocktail particulier, il se prépare avec de nombreux ingrédients que l’on peut trouver à l’instar des inconnues d’une formule mathématique. Mais le secret de fabrication réside aussi dans le zeste de hasard. Et malheureusement, celui-ci, soit il vous tombe dessus sans prévenir, soit il faut le forcer en donnant de soi aux autres. Maxime Fermine écrit un conte moderne sur les fausses illusions de bonheur dans lesquelles notre civilisation d’abondance et matérialiste nous force à nous complaire.


Début du livre « Un matin, alors qu’il était assis derrière son ordinateur, penché sur la maquette d’un article un peu rasoir qu’il ne parvient pas à légender, Noah Karski réalise combien il s’ennuie. »


Extrait « Le bonheur est avant tout une sensation de bien-être issue d’une réaction chimique, l’action de quatre molécules, l’endorphine, la dopamine, la sérotonine et l’ocytocine, que le cerveau produit et libère dans le corps en de très précieux moments : un coup de foudre, l’acte sexuel, la pratique du sport, une bonne nouvelle, une interaction sociale positive…. »


Extrait « - Oui, tu as raison. Mais ce qui est certain. C’est qu’un enfant vit plus intensément les évènements qu’un adulte. Comme il s’agit de première fois, tout est prétexte à découverte, émerveillement… Ensuite, les enfants possèdent une pureté que les adultes ont perdue à force d’usure… Enfin, on n’oublie jamais le pays de son enfance parce qu’on y est viscéralement attaché… L’enfance est un paradis, un éden. Celui qui prétend le contraire est un menteur, ou alors il n’a jamais eu la chance de connaître l’innocence de l’enfance. »

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