Le cri

De Nicolas Beuglet, aux éditions Pocket, 2016

Dès les premières pages, on sent que ce roman va nous entrainer vers de folles machinations et une enquête qui va se dérouler à une vitesse étourdissante. Le talent de narrateur de Nicolas Beuglet nous plonge dans une course poursuite jusqu’aux tréfonds de la terre et surtout de l’âme humaine. Même si, parfois, les personnages ou les situations sont un peu « too much » limite caricaturales, il en reste que Le Cri est un très bon thriller.

Sarah Geringën, inspectrice à Oslo, est appelée pour un suicide dans institution psychiatrique. Examinant les circonstances et les témoignages, elle s’aperçoit assez rapidement que des discordances apparaissent autour des causes de la mort de cet individu. Un homme d’ailleurs, très mystérieux, interné depuis des dizaines d’années, dont personne n’est capable de donner l’identité. On l’appelle le patient 488 à cause de la cicatrice sur son front. L’enquête va la mener au-delà de la mort.

Quand on lit ce roman, les images se matérialisent très vite comme si l’on regardait un très bon film d’action ou une série policière. Peut-être est-ce les années passées sur M6 qui influent sur le style l’auteur. Quoi qu’il en soit le rythme est soutenu et entrainant à souhait, pourtant certains passages restent trop spectaculaires à mon goût. Je lirai avec plaisir « Complot » si je retrouve les deux personnages principaux.

L’île de l’Ascension est une île de l'océan Atlantique sud, située dans l'hémisphère austral, juste au nord du 8e parallèle sud, entre l'Afrique et l'Amérique du Sud et à 1 544 kilomètres au sud-sud-ouest des côtes méridionales du Liberia. Elle fait partie du territoire britannique d'outre-mer de Sainte-Hélène, Ascension et Tristan da Cunha. La capitale de l'île est Georgetown.

Cette île a été découverte en 1501 par l'explorateur portugais Joao da Nova Castelia. « Redécouverte » une seconde fois, deux ans plus tard, par Afonso de Albuquerque, le jour de l'Ascension, il lui donna le nom de cette fête religieuse.

L'île est restée inhabitée jusqu'au 22 octobre 1815, peu après que l'empereur Napoléon Ier, contraint à l'exil, arrive à l'île Sainte-Hélène, le 15 octobre 1815. Les Britanniques établissent alors une petite garnison sur l'île puis en revendiquent la possession afin de prévenir tout risque d'évasion de l'empereur. L'île a connu un déclin au XXe siècle avec l'ouverture du canal de Panama. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis y ont construit un aérodrome militaire.

Début du livre « Sarah claqua la porte derrière elle. Essoufflée par ses propres cris, elle demeura debout, dans bouger, reprenant sa respiration. »

Extrait « Devant l’œil, un outil de forme pointue était tenu par une main. Une flèche indiquait le sens dans lequel frapper. Une notice pour la lobotomie.

- Cette pratique était à l’époque considérée comme une découverte majeure pour aider les malades, mademoiselle Geringën. Imaginez ces gens prisonniers de leur cerveau, souffrant de maux indescriptibles que l’on réussissait soudain à soulager. C’était un miracle.

Sarah savait ce qu’elle aurait répondu en temps normal, mais elle ne voulait pas vexer son témoin de la dernière chance.

Chaque époque a ses certitudes et le présent est parfois prétentieux lorsqu’il juge le passé. »