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Le douzième chapitre

De Jérôme Loubry, aux éditions Livre de Poche, 2018

Pour moi, c’est un Agatha Christie version années 2000. Une énigme à tiroir, des personnages à secrets, il manque juste Hercule Poirot. Néanmoins, l’histoire est plus sordide que chez Agatha Christie car on évoque l’assassinat d’un enfant. Jérôme Loubry tisse les fils de son scénario de façon très originale à travers des débuts de romans envoyés aux différents protagonistes de ce thriller. Malgré ce, je n’ai pas ressenti de tensions particulières ni d’étonnantes révélations à la fin. Le douzième chapitre est un polar agréable qui peut se lire sur la plage, au soleil, sans trop vous faire suer d’angoisse.


En 1986, une usine sidérurgique va déposer prochainement son bilan, mais M Vermont, le patron ne peut se résoudre à annoncer cette très mauvaise nouvelles à ses employés avant la fin de l’été. Chaque année, les ouvriers passent les vacances dans des résidences de loisirs construites par l’entreprise, en Vendée. Près de 30 ans plus tard, David et Samuel, respectivement écrivain et éditeur, reçoivent un étrange texte qui relate leurs dernières vacances d’adolescents au bord de l’océan, pourtant le 12ème chapitre n’est pas identique et les interpellent sur des événements tragiques de l’été 86.


J’ai trouvé l’idée de départ très intéressante, par contre le développement du sujet manque un peu de frissons. Mais j’ai surtout trouvé dommage que quelques personnages qui me semblaient « importants » aient été traités de façon assez superficielle, à l’instar de Sarah, Samuel, Olivier….. Malgré tout Jérôme Loubry alterne très habilement le passé et le présent au fils de pages qui se tournent agréablement et facilement.

Début du livre « Paul Vermont écoutait avec attention les calculs opérés par son comptable.

Même s’il se doutait du contenu des résultats, jamais il n’aurait pensé que tout se serait accéléré de la sorte. En cinq mois à peine, son usine avait perdu plus de trente pour cent de sa clientèle. »


Extrait « Nous y sommes, pensais-je, la peur au ventre.

La triste nuit de cet été 1986.

La nuit où la pleine lune brilla pour la dernière fois au-dessus d’une maison hantée par la folie des hommes.

Je les revois encore. Impétueux et ivres. Aussi fous et enflammés que des pirates ayant décidé de brûler leur déesse protectrice. »


Extrait « Des images refirent surface. Des images qui le visitaient la plupart du temps durant la nuit. Mais parfois aussi en plein jour. Comme pour lui donner un avertissement. Comme pour lui dire : nous ne sommes pas qu’un simple rêve. Nous sommes aussi réelles et effrayantes qu’un corps pendu au bout d’une corde. »

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