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Le mec de la tombe d’à côté

De Katarina Mazetti, aux éditions Babel, 1998


Finalement, je me suis retrouvé dans « L’Amour est dans le pré ! » Je regarde parfois ce programme tv et le livre de Mazetti m’a fait penser à cette incompréhension, parfois, entre un individu de la ville et un agriculteur. Bien sûr, le roman ne se résume pas à ça, mais l’auteure prend deux personnes aux antipodes du lien social et observe l’évolution de leur relation. Est-ce que l’amour sera plus fort que tout ce qui les sépare ?


Désirée est bibliothécaire, elle a perdu son mari et se rend régulièrement sur sa tombe. Loin de le pleurer, elle lui en veut d’être mort si jeune, la laissant seule, sans enfant, dans son appartement bien rangé à la décoration tendance et épurée.

Régulièrement, un homme se recueille sur la tombe d’à côté, mais son aspect extrêmement négligé et son attitude étrange ont le don de l’énerver.

Pourtant, un jour, leurs regards se croisent et se sera le début d’un amour fou.


« Le mec de la tombe d’à côté » a le goût et le rythme d’une comédie romantique, pourtant c’est le drame des échecs successifs qui est narré. Le temps qui passe, les habitudes, l’égoïsme, le travail,… autant de facteurs qui ruinent des possibles bonheurs. On mesure à l’aune de cette histoire toutes les voies qui auraient pu être empruntées pour mener au happy end. Mais, entendons-nous bien, je ne vous dévoile pas la fin probable, elle reste à découvrir !

Début du livre « Méfiez-vous de moi !

Seule et déçue, je suis une femme dont la vie sentimentale n’est pas très orthodoxe, de toute évidence. Qui sait ce qui pourrait me passer par la tête à la prochaine lune ?

Vous avez quand même lu Stephen King ? »


Extrait « Une vie solitaire, sans famille ni enfants – ça se ressent plus douloureusement quand on est agriculteur avec un certain nombre d’hectares de terre cultivable, plus de la forêt.

Pour qui est-ce qu’on la plante, cette forêt qui ne sera exploitable que trente ans plus tard ? Pour qui est-ce qu’on met les champs en jachère pour accorder un répit à la terre et éviter qu’elle ne s’épuise à la longue ? »


Extrait « Une fois quand j’étais petit, nous étions en vacances pendant trois jours jours à Göteborg avec Birgitta, la cousine de maman. Et Birgitta prenait des photos absolument tout le temps : le jardin botanique, le port, la fête foraine, les bateaux-mouches et les tramways. Elle paraissait incapable de se réjouir de ce qu’elle voyait si elle ne le prenait pas en photo. Et ensuite, en hiver, quand elle est venue nous voir et qu’on parlait du voyage en regardant son album photos, on a découvert qu’elle ne souvenait de rien si elle n’avait pas pris de photo, même pas du serveur farfelu au restaurant qui savait remuer les oreilles. »



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