📙 [𝓒𝓱𝓻𝓸𝓷𝓲𝓺𝓾𝒆] Le retour de Tarzan

De Edgar Rice Burroughs, aux éditions Denoël, 1913

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C’est avec beaucoup de plaisir que je reprends les aventures de Tarzan, le fameux homme singe, qui a bercé mon enfance avec Johnny Weissmuller, dans le rôle. On y retrouve avec tout le recul nécessaire, la caricature d’une Afrique colonisée dont le roi ne peut être qu’un blanc. Pourtant, malgré les clichés surannés, c’est un bon livre d’aventures, aux situations totalement improbables, mais qui font le charme de ce héros totalement démuni de mauvaises pensées. Le lecteur sait que Tarzan se sortira de tout événement périlleux, par sa force, sa beauté ou sa bonté.

Tarzan revient des Etats-Unis en bateau pour rejoindre un de ses amis en France. Désormais, il est devenu un homme civilisé et apprend tous les jours à vivre avec des manières raffinées. Il a dû quitter, à contre cœur, Jane, qui doit se marier prochainement avec lord Greystoke.

Pourtant, durant la traversée, son esprit chevaleresque va lui attirer un ennemi mortel, un russe du nom de Rokoff. Dans ce monde de fourberie, il pense régulièrement avec nostalgie à sa vie passée, simple et sauvage en pleine jungle.

Avec Tarzan de Burroughs, on voyage de Paris à la jungle africaine en passant par le Sahara, tout en mêlant aventures, mystères, romance et actions. Avec ce deuxième opus, publié en 1913 sous forme de feuilleton, se lance une saga de nombreux romans, est-ce qu’Edgar Rice Burroughs continuera à me tenir en haleine, avec ces rebondissements, certes incroyables, mais plaisants ?

❓Est-ce un héros qui parle à votre enfance ?

𝓓𝒆́𝓫𝓾𝓽 𝓭𝓾 𝓵𝓲𝓿𝓻𝒆 « « Magnifique », dit la comtesse dans un souffle.

« Eh bien » demanda le comte se tournant vers sa jeune femme, « qu’y a—t-il de magnifique ? » et il chercha autour de lui ce qui pouvait bien susciter son admiration.

« Oh, rien du tout », répondit-elle, en rougissant. « Je songeais seulement à ces prodigieux gratte-ciel de New-York », et la jolie comtesse s’installa plus à son aise sur sa chaise que pour « rien du tout », elle avait laissée choir sur ses genoux. »

𝓔𝔁𝓽𝓻𝓪𝓲𝓽 « Il aimait ces hommes à l’existence âpre et farouche, pleine de dangers et d’épreuves. Il se sentait attiré par tout cela plus que par ce qu’il avait connu de la vie sophistiquée des grandes villes. Cette vie surpassait même celle de la jungle, car il y avait des hommes – de vrais hommes qu’il pouvait respecter et honorer – et en même temps ce paysage sauvage qu’il adorait. Il décida que lorsqu’il aurait achevé sa mission, il irait vivre dans la tribu de Kadour ben Saden pour le restant de ses jours. »

𝓔𝔁𝓽𝓻𝓪𝓲𝓽 « Quand il sauta sur la dépouille et poussa son cri de défi pour annoncer la victoire, les Noirs reculèrent, pris de peur car ils reconnaissaient le cri de Bolgani aussi cruel que Numa, le lion. Ils craignaient cet être ressemblant aux hommes et qu’ils croyaient doué de pouvoirs surnaturels.

Quand Tarzan baissa la tête et leur sourit, ils furent rassurés sans toutefois comprendre cette étrange créature qui volait d’un arbre à un autre aussi vite que Manu at qui pourtant se sentait mieux sur la terre ferme qu’eux-mêmes. Hormis sa couleur il était semblable à eux et pourtant sa force était égale à celle de dix d’entre eux puisqu’il défait seul les animaux les plus féroces de la forêt. »

𝓔𝔁𝓽𝓻𝓪𝓲𝓽 « Quand elle reconnut l’auteur de cette interruption, elle devint blême.

Elle n’avait jamais su comment l’étrange homme blanc s’était échappé du donjon où elle l’avait enfermé. Elle voulait qu’il demeure à Opar car elle était déjà femme avant d’être prêtresse.

Elle aurait inventé une merveilleuse histoire ; une révélation de la bouche même du dieu qui lui ordonnait de recevoir cet homme comme son messager sur la terre. Cela aurait contenté le peuple d’Opar et l’homme aurait certainement préféré le mariage au sacrifice. »