📙 [𝓒𝓱𝓻𝓸𝓷𝓲𝓺𝓾𝒆] Les jeux de l’amour et de la mort
- jmgruissan
- il y a 4 heures
- 2 min de lecture
De Fred Vargas, aux éditions Le Masque, 1986
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J’apprécie beaucoup le rythme et le style de Fred Vargas. Une façon d’écrire qui allonge le temps et nous permet d’appréhender le caractère des principaux protagonistes en un minimum de pages. C’est tout un art de poser le lecteur et de l’entrainer hors des sentiers battus où il faut absolument qu’à la fin de chaque chapitre il y ait un rebondissement. Mais il ne faut pas non plus se méprendre, Fred Vargas sait maintenir la tension et encourager l’addiction à ses livres. Ce premier roman de l’autrice, récompensé à juste titre en 1986, en est un parfait exemple.
Tom est un jeune artiste peintre, au grand talent d’après lui. Malheureusement, il n’a pas la reconnaissance qu’il mérite. Il apprend que Gaylor, grand peintre américain, organise une soirée avec le tout gratin parisien. Avec la complicité d’un autre américain, Saldon, il se retrouve invité à ce gala. Mais, il n’est aussi facile que ça d’aborder celui que le monde considère comme un génie. A court de stratagèmes pour lui parler, il décide de se rendre dans son bureau et découvre le cadavre du maître. A partir de ce moment, la police ne peut que déduire qu’il est le meurtrier.
Avec ce roman inscrit dans le milieu de l’art, Fred Vargas décrit un univers où l’apparence, la renommée, la proximité avec les élites forment un voile déformant sur l’œuvre elle-même. D’où de nombreux faux-semblants qui conduisent les policiers sur diverses pistes et hypothèses erronées. L’autrice joue avec les détails, des comportements, des impressions qui prennent toute leur importance lors du dénouement, là aussi une véritable artiste. Une écrivaine de l’humanité, chaque personnage étant profondément pétri de défauts. Une sorte de parenthèse poétique dans l’univers du roman policier.
❓ Connaissez-vous d’autres romans policiers liés à l’art ?

𝓓𝒆́𝓫𝓾𝓽 𝓭𝓾 𝓵𝓲𝓿𝓻𝒆 « Continue comme ça, se dit Tom, et tu sais très bien comment ça va se terminer. Ça va se terminer mal, voilà comment ça va se terminer. Et le mieux serait d’abord de bouger de ce foutu banc. »

𝓔𝔁𝓽𝓻𝓪𝓲𝓽 « - Une piste en or en effet. Avec tout ce qu’il faut pour te faire courir. Tu prends un vieux peintre célèbre, tu le balades dans les rues de Frisco, capitale du crime, tu ajoutes quelques bars pourris, pas mal de dépravation dans l’alcool, pas d’homosexualité, pas mal de tapage nocturne, tu couvres, tu laisses bouillir, tu lies avec un scandale quelconque à la cocaïne, ou ce que tu as sous la main d’un peu relevé, peu importe, tu mouilles un gros industriel très respecté, tu fais flamber. T tu obtiens un gros succès auprès des convives béats. »
𝓔𝔁𝓽𝓻𝓪𝓲𝓽 « Le hasard est une vraie vacherie. Il suffit que deux hasards se rangent un jour l’un à côté de l’autre pour qu’on s’imagine qu’ils indiquent la vérité. Trois, c’est encore pire. Plus question de coïncidence, c’est le Destin, le doigt de Dieu. Le doigt de Dieu dans l’œil de l’inspecteur compléta Galtier avec un demi sourire. »



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