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📙 [𝓒𝓱𝓻𝓸𝓷𝓲𝓺𝓾𝒆] Niourk

  • jmgruissan
  • il y a 3 jours
  • 2 min de lecture

De Stefan Wul, aux éditions Milady, 1956


🔥🔥🔥

On croirait lire un conte, une fable sur notre planète dans plusieurs milliers d’années. On y pressent la lecture d’un évangile sur l’avènement d’une nouvelle divinité, lettres aux hommes selon saint Stefan Wul. Car ce roman tient lieu de parole prophétique sur l’émergence d’une humanité après un cataclysme, en l’occurrence après une catastrophe nucléaire. Stefan Wul installe son histoire après une brume historique dont on saura très peu et une fin tout aussi impénétrable, il en ressort donc un texte qui s’apprécie par sa poésie et son rythme particulier.

 

L’enfant noir, différent des autres par sa couleur, vit avec les membres d’une tribu primitive. Les hommes vont à la chasse aux chiens sauvages pendant que les femmes, enfants et vieillards restent au village de tentes. On comprend que la civilisation moderne a disparu après une catastrophe et qu’il ne reste que des ruines des anciennes cités. Pourtant le vieux sage parle de ces endroits comme ceux où règnent les Dieux. Le jeune garçon noir, accepté mais pas intégré à la tribu, décide de découvrir seul le monde en quête de ces Dieux.

 

Ce livre est considéré comme un classique de la science-fiction française. Il met particulièrement en avant es thèmes désormais évidents pour notre littérature contemporaine qui sont les liens entre environnement, nature et science. Mais c’est aussi une quête initiatique pour l’enfant noir qui va être confronté à des robots, des êtres mutants et à notre technologie moderne. J’ai beaucoup aimé l’évolution du héros vers une transcendance qui donne, tout de même, espoir à l’humanité.

 

❓Etes-vous amateur de roman post apocalyptique ?



𝓓𝒆́𝓫𝓾𝓽 𝓭𝓾 𝓵𝓲𝓿𝓻𝒆 « La tribu avait élu domicile dans la vaste dépression située entre la chaîne Cuba au Nord, les monts Haït à l’Est et les lointains contreforts du massif Jamaï. L’herbe y était toujours verte et le gibier abondait. »

 

𝓔𝔁𝓽𝓻𝓪𝓲𝓽 « Ainsi croissait la foi de la tribu en sa force, en son invulnérabilité. Ainsi renaissait la confiance, parce que Thôz avait trouvé les mots qu’il fallait pour agir sur des esprits simples, des mots dont il était dupe le premier. »

 

𝓔𝔁𝓽𝓻𝓪𝓲𝓽 « Mieux armé par sa science récente, il continua son interminable et passionnante exploration. Il parcourut un couloir sombre et dut actionner légèrement son arme pour y voir à peu près clair. Un lumineux squelette d’enfant et un squelette d’ours se suivirent en silence vers l’extrémité du couloir. Ils se heurtèrent à une porte close au-dessus de laquelle l’enfant déchiffra les mots Cœur de Niourk, interdit aux non-techniciens. Il ne comprit pas le sens de l’inscription et se demanda comment Niourk pouvait avoir un cœur. »

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