Nous sommes nombreux – Nous sommes Bob 2

De Dennis E. Taylor, aux éditions Bragelonne, 2017

Tome 2 des aventures de Bob et de sa descendance ; Bob est une Intelligence Artificielle issue d’un humain. La suite tient toutes ses promesses, entre évolutions des IA, explorations de l’univers, rencontres avec d’autres formes d’intelligence et combats intersidéraux. Et pourtant, Taylor laisse une large part à l’humanisation des machines, démontrant régulièrement plus d’humanité que les hommes. Taylor aborde tous les sujets, pouvoir, argent, amour sous un angle bien différent du nôtre et souvent avec beaucoup d’acuité.

Alors qu’une guerre apocalyptique a éliminé pratiquement l’espèce humaine et qu’un froid nucléaire s’étend sur la planète Terre, Bob, l’intelligence artificielle tente avec ses copies de trouver des planètes pouvant accueillir ce qui reste de l’humanité. Les candidates hospitalières ne sont pas nombreuses à proximité, pourtant les premiers convois interstellaires partent établir les colons. Mais les Bob doivent aussi faire face à des extrémistes voulant détruire tous les humains, les sondes brésiliennes sont toujours en guerre et un puissant ennemi extraterrestre risque de réduire à néant tous les efforts de sauvetage.

Dans un effondrement total de la civilisation humaine, Taylor laisse un grand espoir avec ces Intelligences Artificielles qui tentent désespérément de sauver ce qu’il reste de l’humanité. Pourtant, ne resterait-il que deux hommes, ils finiraient par se battre. « Nous sommes Bob » est une grande épopée intersidérale dans laquelle Bob Johansson joue le rôle de messie, un prophète parfois écouté, souvent décrié mais toujours bienveillant. Vivement le prochain tome pour suivre les aventures de tous ces personnages et civilisations.

Début du livre « Un cri de rage retentit depuis un tas de bois mort. Prêts à battre en retriate, les deux Deltaiens interrompirent leurs activités. En l’absence de nouvelle réaction, ils continuèrent à jeter des pierres. Le poil dressé sur son échine et les oreilles tendues d’excitation, celui que l’avais baptisé Bernie se mit à appeler :

- Viens, gouzi, gouzi, gouzi… »

Extrait « J’vais un problème plus urgent à régler. En partant du principe que j’avais raison et que les hippogriffes étaient attirés par l’odeur du sang, le combat du jour mènerait à un autre le lendemain. Sans doute à une échelle plus grande. Il allait me falloir du temps pour trouver une masse suffisamment importante pour détruire l’île. J’estimais qu’un corps d’une centaine de tonnes ferait l’affaire. Nous avions identifié dans le système un certain nombre d’astéroïdes nickel-fer dont certains faisaient la bonne taille. »

Extrait « Entre la course du soleil à travers le ciel tout au long de l’année et la lumière et la chaleur supplémentaires fournies par la géante gazeuse, il était difficile de faire la différence entre le jour et la nuit, voire entre les saisons. Je ricanai en lisant les notes, Linus avait provisoirement baptisé la géante gazeuse « Big Top ». Franchement, je doutais que ces deux noms survivent à la première assemblée générale de la colonie. Mais, en attendant, cela m’amusait. »