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OSS 117 – Le sbire de Birmanie

De Jean Bruce, aux éditions Archi Poche, 1958


Certains d’entre vous ont surement vus la série des OSS 117 au cinéma, avec Jean Dujardin dans le rôle d’Hubert Bonisseur de la Bath, cet espion à l’esprit « franchouillard », inaltérable dans ses convictions, soucieux de son allure, égoïste mais qui tient aussi quelques propos machistes et xénophobes. Pourtant, l’OSS 177 de Jean Bruce n’est pas vraiment celui-ci, agent américain tout d’abord, il est éloigné des clichés donnés par les films. Une fois dépassés, difficilement, les images de ce personnage cinématographique, on entre dans le roman d’espionnage proprement dit, même si l’aventure semble assez rocambolesque et les personnages hauts en couleurs. Un livre décompressant.


L’ambassadeur de Chine en Birmanie est en possession d’un document ultra secret que la CIA convoite. Hors, celui-ci est enfermé dans un coffre pratiquement inviolable dans une résidence sécurisée. La mission d’OSS 117 est de photographier ce dossier sans que les Chinois s’en aperçoivent. Pour cette opération, il est accompagné du meilleur braqueur de coffres des USA, actuellement en prison, mais aussi le plus fourbe. Heureusement qu’Hubert Bonisseur de la Bath sait se maîtriser même devant la plus belle des femmes.


C’est donc un très bon « livre de gare » comme on pourrait le désigner. Ecriture très agréable, de l’action, des scènes sensuelles… tous les clichés qui rendent le récit addictif et plaisant et qui finalement vous entraînent à acheter un autre tome pour une lecture entre deux livres plus éprouvants. Pour la petite histoire, Jean Bruce crée son héro en 1949, Ian Fleming n’invente James Bond qu’en 1953. On s’amuse et c’est aussi très important.


Début du livre « Lily Lau se dressa sur l’avant ponté de la barque et plongea. Son corps harmonieux, long et plein, décrivit une courbe et revint à la surface. Elle s’ébroua, rejeta d’un mouvement sec ses cheveux noirs en arrière et pivota d’un coup de reins pour regarder Ho Wang. »


Extrait « La jeune femme était mollement étendue sur le grand canapé, vêtue ( ?) d’une robe d’intérieur en soie pourpre que la chaleur, sans doute, lui avait fait ouvrir. Les pans du vêtement avaient glissé, découvrant entièrement le beau corps nu dont seuls les bras restaient cachés par les hanches. »


Extrait « Tout joyeux, très content de soi, Ernest Papadakis se remit au travail. Tic… tic… tic… tic… Il se sentait en pleine forme. Ses doigts avaient retrouvé leur extraordinaire sensibilité de jadis. Il était à nouveau le grand Papa, le roi des ouvreurs de coffres. »

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