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Papillon de lune

De Jack Vance, aux éditions Pocket, de 1951 à 1977

Une série de nouvelles écrites par un de mes écrivains préférés de science-fiction. Même si le niveau de qualité est inégal, il reste toutefois hors du commun. Jack Vance est capable de développer en un minimum de pages les mondes les plus excentriques qui soient. Les 7 nouvelles abordent différents thèmes : enquêtes policières, gouvernance d’un empire galactique, migrants, terreur, … et toujours avec le même génie de la narration et le plaisir de fouler à chaque page une terre inconnue. Jack Vance est un surdoué de la SF à l’imagination totalement débridée. »


Très difficile de faire un résumé des 7 nouvelles qui forment cet ouvrage. Une de plus marquantes est « Personnes déplacées » qui dès 1953 évoque avec beaucoup de cynisme la tragédie contemporaine de l’accueil des migrants. Mais celle qui m’a le plus embarqué est « La Tour de Freitzke » qui mêle enquête policière, voyage intersidéral, ironie et mythe de Frankenstein, un exemple de l’art du croisement des genres que maîtrise Jack Vance. Un homme s’est fait dérobé ses testicules par la crapule qui convoitait sa future femme. Avouez que c’est très embêtant si l’on souhaite avoir des enfants.


Ces nouvelles sont un remarquable florilège du talent de Jack Vance, elles peuvent aussi être lues avant de découvrir son œuvre qui renferme des trésors absolus de la science-fiction mondiale. Car quand on ouvre un livre de Vance, on ne sait jamais jusqu’où il nous mènera, seule certitude, un style baroque, des univers toujours pétillants et des personnages plus extravagants les uns que les autres. Vivement mon prochain Jack Vance.




Début du livre « Musique, lampions de carnaval, glissements de pieds sur le chêne ciré, parfums, chuchotements étouffés et rires.

Arthur Caversham de Bostn, XXe siècle, sentit de l’air courir sur sa peau et découvrit qu’il était nu comme un ver. »


Extrait « Il pénétra dans la grande nef, dépassa des piliers carrés faits de briques de terre. Des filets de lumière rose tombaient des fissures et des trous du plafond, et il paraissait minuscule au sein de l’immense salle. De tous côtés se trouvaient des niches protégées par des panneaux de verre, chacune d’elles contenant qui avait été révéré dans le passé : l’armure dans laquelle Plange l’Avisé avait mené les Etendards Bleus au combat ; la couronne du Serpent Primordial ; une rangée de vieux crânes padangs ; la robe de fiançailles arachnéenne en fibres de palladium de la Princesse Thermosteralliam, aussi fraiche que le jour où elle l’avait portée ; les tablettes de la Légalité originales ; le grand trône conque d’un roi des premières dynasties ; une douzaine d’autres objets. Mais le coffret ne se trouvait pas parmi eux. »


Extrait « Rolver haussa les épaules. « Le retour au monde des visages ! Les visages ! Des visages partout, pâles avec leurs yeux de poisson. Des lèvres molles, des nez pleins de bosses et de trous, des figures molles et sans relief… Je crois que je ne le supporterais plus après avoir vécu ici. Heureusement pour vous, vous n’êtes pas devenu un vrai Sirénien. » »


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