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Solomon Kane

De Robert E. Howard, aux éditions Fleuve noir, 1928

Robert E. Howard est le créateur du barbare le plus connu de littérature, Conan, pourtant il a aussi à son actif un autre personnage étonnant, Solomon Kane. Dans un XVIème siècle pétri de superstitions et de créatures surnaturelles, Solomon Kane poursuit le mal, sans relâche, aux quatre coins du monde. Venant d’Angleterre, il traque les puissances sataniques sans pitié avec sa rapière et ses pistolets. Puritain au possible, grand et maigre, le visage très blanc et ténébreux, les yeux profonds, habillé de façon très austère, on ne pas dire que c’est la personne la plus avenante qui soit. Pourtant, Howard nous entraine dans des aventures assez extraordinaires.


Les nouvelles s’enchaînent sur une suite de mystères que Solomon Kane tente de résoudre, très souvent par la violence. Le puritain traque le mal et poursuit ses suppôts jusqu’en Afrique. Le premier tome est composé de huit nouvelles dans lesquelles Solomon Kane se retrouve dans des situations extrêmement « désespérées », pourtant les circonstances ou la volonté de Dieu, comme il préfère l’expliquer, lui permettent de sortir vainqueur des plus redoutables combats.


Howard est un fabuleux conteur possédant une imagination sans limite. On reconnait facilement un style déjà très abouti avec son héros Conan et qui fait sa force de narration. Quant aux scénarios, les ficelles sont maintes fois utilisées mais elles fonctionnent toujours. Reste le mystère Solomon Kane, d’où vient-il, pourquoi agit-il ainsi, quelle est son histoire ? Des questions encore sans réponse, j’espère que les prochains tomes lèveront quels pans de sa vie d’avant.



Début du livre « Deux routes mènent à Torkertown. L’une, la plus courte et la plus directe, traverse une lande aride et nue ; l’autre, beaucoup plus longue, serpente parmi les bosquets et les fondrières des marécages, longeant les collines peu élevées et conduisant vers l’est. C’était un chemin dangereux et fatigant, aussi Solomon Kane fut-il étonné lorsqu’un gamin, accourant du village qu’il venait de quitter, le rejoignit et l’implora, prenant le ciel à témoin, de suivre la route du marécage. »


Extrait « C’était un pays d’enchantement… Une région terrifiante, abritant des mystères innommables, lui avaient dit les indigènes vivant dans la jungle et bord du fleuve. Certains avaient même fait allusion – en des chuchotements presque inaudibles – à ces mystères horribles depuis qu’il avait tourné le dos à la Côte des Esclaves pour s’aventurer, seul, dans l’arrière-pays. »


Extrait « C’étaient de grands guerriers. Les fils d’Atlantis, leurs anciens maîtres, leur avaient appris à se battre ; contre les tribus féroces, ils étaient invincibles. Mais ils avaient seulement appris l’art de la guerre, et l’empire fut déchiré par des luttes intestines. Intrigues et rouges assassinats souillaient les palais et les rues ; les limites de l’empire se rétrécissaient chaque jour un peu plus. Des rois sauvages aux cerveaux stupides et sanguinaires se succédaient sur le trône, et toujours, en coulisse, invisibles mais grandement craints, les prêtres d’Atlantis guidaient la nation, maintenant son unité, la préservant de la destruction totale. »


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