📙 [𝓒𝓱𝓻𝓸𝓷𝓲𝓺𝓾𝒆] Surface
- jmgruissan
- il y a 5 jours
- 3 min de lecture
De Olivier Norek, aux éditions Pocket, 2019
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Comment lire ce roman, et ne pas avoir en tête la chanson de Renaud « C’est pas l’homme qui prend la mer ». Car finalement c’est le même appel que délivre Philibert Humm dans son roman. Le récit d’une aventure, qui fait sourire en lisant et fait rire en imaginant les situations dans lesquelles se retrouvent les trois protagonistes. Mais l’aventure est-elle relative et liée à sa propre perception de l’exceptionnel.
Même si cette aventure, en fleuve inconnu, n’est pas d’un calibre mémorable, on peut dire que les trois compagnons de Bateau en auront tiré quelques leçons sur la vie, les relations humaines et le plaisir d’avoir fait passer au lecteur un très agréable moment.
C’est l’été et le narrateur qui n’est autre que le principal personnage du livre décide de descendre la Seine à bord d’un canoë jusqu’à son embouchure. En guise d’hommes d’équipage, il recrute deux copains pour cette aventure. Mais aucun de des trois ne connait la navigation sur un fleuve et d’autant plus sur celui-ci, assez fréquenté. Cette « croisière » va leur réserver de nombreuses déconvenues, mais aussi de belles rencontres.
Avec ce roman et beaucoup d’humour, Philibert Humm nous raconte aussi une histoire d’amitié avec ses moments de conflit, réconciliations et complicité. Ils évoquent ensemble des problèmes sociétaux jusqu’à parfois se quereller. Mais c’est surtout le roman d’une aventure qui donne envie découvrir les territoires traversés. Eux, aiment les plaisirs simples, sans artifices, les rencontres avec des inconnus qui feront de leur périple, un moment inoubliable.
❓ Est-ce que vivre des situations, seulement inhabituelles pour soi, constituent des aventures ?

𝓓𝒆́𝓫𝓾𝓽 𝓭𝓾 𝓵𝓲𝓿𝓻𝒆 « 5h59. Les policiers en civil se tenaient fac à la porte numéro 22 du deuxième étage mal éclairé d’un immeuble délabré de banlieue. L’heure légale d’interpellation est à 6 heures. Une minute d’avance et un vice de procédure mettrait à terre toute l’enquête. »

𝓔𝔁𝓽𝓻𝓪𝓲𝓽 « Nos expressions faciales ne nous sont personnellement d’aucune utilité, ce ne sont que des informations que nous affichons pour qui veut nous comprendre. Le visage est un des rares endroits de votre corps que vous ne pouvez pas voir sans un miroir, mais il est surtout la première chose que l’on regarde. Il est entièrement pour l’autre. C’est aussi le seul qui utilise les cinq sens. Il est totalement ouvert au monde. Et vous voudriez le laisser en coulisse ?
- Disons qu’il a le trac, comme une jeune actrice qui ne connaîtrait pas son texte. »
𝓔𝔁𝓽𝓻𝓪𝓲𝓽 « - Depuis quand un flic ne va pas jusqu’au bout de son enquête ? Il y a trois familles qui ont arrêté depuis que le premier corps a été retrouvé et tu comptes leur dire qu’on va laisser tomber parce qu’il y a des risques ? Je dois aller dans cette cave, je dois savoir si les deux gosses sont là-dessous et je dois essayer de les en sortir si c’est possible. Je plonge pour eux. »
𝓔𝔁𝓽𝓻𝓪𝓲𝓽 « C’était bien la première fois qu’un journaliste lui demandait une quelconque autorisation pour publier, et elle en profita.
- Vous pouvez patienter quelques jours ?
- Si j’ai la priorité pour la suite, c’est d’accord.
Noémie tendit la main et Saint-Charles la serra.
- Vous êtes en Aveyron, capitaine. Vous connaissez toute la conséquence d’une poignée de main ? Il y a moins d’un siècle, es transactions et les accords les plus importants n’avaient besoin de rien de plus pour être scellés.
- A Paris, les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent, mais je veux bien m’adapter aux coutumes locales. »
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